Géométrie et comportement VTT / fat : 3 - l'arrière
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Et voici donc le troisième sujet une fois le pilote posé et le comportement de direction choisi, mon opinion perso (je le rappelle ouverte en grand à discussion) sur la partie arrière d’un VTT/fat (plutôt rigide mais bon, il y a des trucs qui restent vrais)
Longueur des bases :
Ah la voilà la fameuse question de la longueur des bases qui en VTT dépasse le seul cadre du vélo explosif car très rigide sur la route. La longueur des bases a très probablement une influence sur la nervosité du vélo mais je n’en ai pas la preuve. Un vélo à bases longues se comporte très bien en XC et peut rouler vite et accélérer fort. Pour moi la longueur des bases a surtout une énorme influence sur la capacité à cabrer et donc à jouer d’un vélo. Si le client est un randonneur, je ne lui mets surtout pas des bases courtes car son vélo risque de devenir trop volage en montée et il va avoir du mal à le tenir. La roue avant complètement délestée va devenir difficile à contrôler voire se soulever et le pilote va devoir jouer sur sa position pour rendre le vélo pilotable. C’est rédhibitoire pour un randonneur. C’est pas fabuleux non plus pour un pilote de XC qui va dépenser plus d’énergie que celle nécessaire à la montée (mais a priori son vélo aura un avant plus long que celui d’un randonneur ce qui va augmenter l’effet de placage naturellement). Par contre pour un pilote joueur ça peut ajouter un piment pas désagréable voire, mais je n’en ai pas la preuve formelle faciliter le cheminement dans une montée très technique où il faut de toute manière se battre.
Evidemment la morphologie du pilote a une grande influence. Ainsi un échassier (tout en jambes) très haut sur un vélo court aura plus de difficultés avec les bases courtes qu’un pilote taillé teckel (excusez le terme ! ) à jambes courtes et buste long.
Là j’ai parlé d’anti cabrage, mais on peut le vouloir le cabrage et c’est mon cas. Ni teckel ni échassier, je ne suis pas très grand (1.72m) mais je suis terriblement joueur et friand de terrains techniques . Sur un vélo à bases longues je suis obligé de me jeter en arrière pour sauter une marche. Quand les marches se succèdent je n’ai pas le temps de réarmer et dès la seconde marche je suis en contretemps et je me fais balader . Alors qu’avec mon vélo perso extrêmement vif, il me suffit de rester sur l’arrière et tout passe :D. Sur une marche seule, comme je n’ai que modérément besoin de me jeter, je peux me replacer sur le vélo pendant le saut pour amortir la réception. Contre toute idée reçue, ce vélo me permet de passer plus vite en descente un minimum cassante qu’un vélo plus long. Car pouvant facilement transférer les masses sur la roue que je veux charger, je peux par exemple délester l’avant et envoyer du gaz sans me faire brasser, et ce sans fourche télescopique, là où avec un vélo plus long je subis le terrain.
Le BB drop :
le BB drop est directement associé à la longueur de base dans les notions de cabrage et peut atténuer ou amplifier ses effets. Un boitier placé haut va augmenter le cabrage. C’est ce qui est utilisé sur les BMX ou vélos trial qui ont un BB drop négatif : ça lève tout seul. Un boitier placé bas va poser le vélo, avoir un effet anti cabrage et également le stabiliser en plaçant le pilote plus près du sol. C’est la recette des vélos de DH qui sont des vélos de compétition (c’est pas fait pour jouer c’est fait pour gagner). Mais un boitier bas c’est aussi des pédales qui passent près, très près, parfois trop près du sol, notamment quand il y a des ornières. Et ça ça peut être très chiant, voire dangereux.
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alors là, un énorme merci!
ce matin je songeait justement à la géométrie des fats. Bien sur, l’idée général (longueur TT, base, angle direction et bb drop) je l’ai , je sais ce que j’aime sur un bmx, un dh ou un enduro. Mais justement, voulant me monter un fat pour l’hiver prochain, je ne me rendait pas compte de la différence avec un montage a gros pneu.
j’ai eu qu’un seul fat, que je ne trouvais pas dégueu! mais:- c’etait une saloprie de chinoiserie qui pesait 5tonne (bon ok, 24kg…!!!), mais donc ca donne quoi un fat léger??
(le vélo était un mongoose dolomite…. mais bon, impossible de trouver un fat à tester dans la région, alors j’ai pris le moins chère du monde histoire de me faire mon premier ressenti). - impossible de trouver la géométrie de ce vélo ( et même si je l’avais trouvé, vu la qualité de fabrication, la géométrie réelle aurais certainement été différente)
donc à présent, je suis armé pour ma conception!!
après je ne peut malheureusement pas critiquer de manière constructive ce que tu nous dit, car vraiment trop peu d’expérience en fat.sinon, on aime exactement le même type de géométrie, donc je viendrais surement demander un ou 2 conseil quand je passerais à la conception
mais dans tous les cas, un immense merci pour le partage d’info. ca fait vraiment plaisir.
- c’etait une saloprie de chinoiserie qui pesait 5tonne (bon ok, 24kg…!!!), mais donc ca donne quoi un fat léger??
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Ben le Mongoose disons que Akkrig, qui passe le loop en vélo de route et monte des marches de 2m en vélo de DH, est capable de faire des merveilles avec. Donc pour certaines personnes ça peut être un vélo ludique (Bon lui il doit rouler avec l’Argus mais il a l’air foutu un peu pareil en plus haut de gamme). Mais bon je ne suis pas Akkrig et à mon petit niveau si je veux jouer il vaut mieux que le vélo soit vraiment joueur.
L’Argus est à 480 de bases, le Dolomite a au moins autant quand on regarde l’espace entre le plateau et le pneu. Le train roulant est très très lourd (le reste aussi). Ça n’a forcément rien de comparable déjà avec un fat de qualité du commerce et encore moins avec un super jouet comme Double 4.
En termes de poids, Double 4 était à 13.5kg complet environ (avec pédales et préventif dans les pneus). Mais après son lifting je vise à peine plus de 12.5kg en changeant roues, freins, tige de selle. Mais surtout il sera capable d’accepter le Lou au minimum du réglage des bases alors que jusque là le Spé Ground Control fat qui est moins gros passait au ras. Il y avait trop de dégagement couronne et pas assez de dégagement pneu. J’ai rééquilibré.
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oui, c’est certain qu’un fat de qualité, même du marché, n’aura rien à voir avec le dolomite. Mais au moins j’ai pu faire mes première sorti en fat. Et je me suis deja bien amusé. d’ou l’envie de me monter une bestiole de compèt qui devrais me rendre complètement fou
en tout cas pour le mien, j’ai déjà mes idées, et ca se rapproche pas mal de ton approche: arrière le plus court possible, angle de fourche assez ouvert De toute façon je suis nul en monté technique, donc autant qu’il me permette de rouler comme un débile en descente :D. mais bon, on va déjà terminer les (gros) projet en court avant de se lancer dans le fat. Je pensais d’abord faire mon enduro, ensuite mon fat… mais tu me fait rêver avec tes histoires, et je risque bien de faire le fat en premier!!
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Ben c’est nettement plus facile à fabriquer qu’un TS mais ça peut te faire plus de pièces à acheter si tu as déjà l’équipement de ton enduro. Et selon où et comment tu roules l’un est plus performant que l’autre et inversement. En terrain très technique lent que je qualifie Haute Montagne (même sans forcément l’altitude) le fat est meilleur. Pour ouvrir en grand plein gaz dans du défoncé l’enduro est meilleur. Et entre les deux il y a tout un pannel de terrains où les deux se bagarrent au coude à coude.
Quant à la montée technique, tu devrais pas te reconnaître tant le fat y facilite la tâche de son pilote. Limite tu vas y prendre goût.
Ce que j’ai aimé avec le fat c’est retrouver un vélo qui fait une bonne synthèse de mes pratiques. Avec les enduros j’avais trouvé des engins qui me permettaient de rouler vite en descente mais il me fallait un second vélo pour m’amuser à trialiser un peu et faire le couillon en ville par exemple, un pour me bagarrer en SS et éventuellement un dernier pour voyager.
Avec Double 4 je peux faire tout ça sans changer de vélo. Je sais qu’il ne convient pas à tout le monde. Mais pour moi c’est la synthèse parfaite de tous mes besoins. Synthèse qui n’est pas moyenne partout comme le sont habituellement les synthèses mais qui dans certains domaines se permet d’être le meilleur vélo que j’aie jamais eu !!!
Tu roules dans quel secteur ?
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oui c’est le problème, les pièces à acheter. Va falloir cassé la tirelire. (en passant je te demanderais peut être un ou 2 conseil concernant l’équipement, surtout les roues)
En enduro je roule en semi-rigide, donc cadre pas trop difficile à faire non plus.hier j’ai dit à Paul (Vib): “il me taraude Yann avec ces histoires, je vais me monter un fat de cochon, je sent que je vais arrêter balancer mon enduro avec ces conneries!” hahah… plus tu me parle, plus je me dit qu’il y a des chances que ça ce passe comme ça… bon pas totalement, j’aime bien la station, et je risque de trop péter de matos et/ou de fatiguer trop vite avec le fat (je roule souvent 6 ou 7h dans la journée en station). Mais on verra ça!
Mais donc il est au final plus judicieux de faire d’abord le fat, car si il me fait arrêter l’enduro, j’aurais fait un cadre pour rien.En tout cas, je me prévois une petite visite en Ardèche avant d’attaquer la construction.
Je roule dans le Jura et les alpes aux alentours du lac léman (Valais suisse- Jura Gessien - Genève- Vallée de l’arve)
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En station un enduro sera meilleur (encore qu’un endurigide pas gagné). Les pistes sont tracées pour sauter, rouler vite, les zones de freinage tabassent. Le fat peut rouler vite (j’ai abandonné par manque de forme à la Shimano EPIC mais sur la première boucle en roulant très en dedans tout le temps je suis dans le premier tiers) mais c’est surtout dans le très technique pas trop rapide qu’il est vraiment bon. En clair en terrain naturel. Va te balader sur les vidéos de montagne de Pascal. Après tu peux y mettre une fourche télescopique mais pour moi il perd sa simplicité et sa polyvalence vers le trial et le voyage.
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En station je roule une ou 2 fois par ans en endurigide, histoire de se faire secouer le panier et s’obliger à prendre des trajectoires au poil. mais je l’ai avant tout pris pour rouler autour de chez moi (90% de son utilisation), donc un fat me donnera certainement une très grande satisfaction. Ce qui me fait surtout peur avec le fat , c’est les montés (et le poids), et le fait de pas arriver à suivre mes potes enduristes dans celle-ci. Je ne sais pas si c’est juste un apriori, mais seul une vrai sorti, avec un vrai fat me donnera la réponse.
je vais aller voir les vidéo de Pascal.
et pas question de mettre une bluto sur mon fat! si je les aimes, c’est avant tout pour leur simplicité.
Edit: ce qui me fait peur aussi c’est le prix… exploser des jantes à 40e et des pneus à 30, c’est pas le top, mais ca se gère financièrement. Mais je pense que j’aurais envie de pleurer si je flingue un pneu à 130e!!! mais bon, je me connais, je vais pas résister, donc on pètera ce qu’on pètera. en dehors de ça, il n’y a plus de dérailleur ni de fourche à 1200e a péter… donc l’un dans l’autre…
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Allons faire un tour en Ardèche déjà… Puis allons commander nos tubes !!
Plus sérieusement je pense qu’un essai de fat de qualité va s imposer avant de se décider (dire que j’ai juste commencé à prendre les tubes pour mon endurigide…) -
tu prends ton manteau on y va!
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Chiche ? La bière est fraiche…
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haha, bon pas tout de suite, mais on s’organise ça pour le printemps.
Quite à venir, autant en profiter pour rouler! -
Evidemment sinon ça sert à rien…
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Evidemment sinon ça sert à rien…
ah ben, y’a tout de même la bière fraiche