Peinture personnalisée casque de contre la montre
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J’avais aussi eu ça sur le topic de ma draisienne, quelqu’un n’a pas payé le serveur hébergeant les photos
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@Steinman a dit dans Peinture personnalisée casque de contre la montre :
J’avais aussi eu ça sur le topic de ma draisienne, quelqu’un n’a pas payé le serveur hébergeant les photos
ca c’est résolu comment ? tu sais ?
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J’ai fait un album google photo public pour pouvoir montrer les photos (insérer dans le texte quand même)
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@Steinman Si si, je continue à payer ça n’était pas le problème
C’est maintenant corrigé. -
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Allez le problème corrigé, je reprends le fil du sujet, voici donc le casque ci-dessus.
Si vous avez suivi le début du post, je me pose la première question qui va déterminer la suite du projet :
Est-ce que le casque est vernis ?
Un petit ponçage discret dans un coin : de la poussière blanchâtre, réponse : oui !Je commence par démonter tout ce qui est possible sans rien casser.
Sur ce casque, exceptionnellement, j’ai réussi à tout retirer ! Les sangles, les inserts en plastiques, le maintien occipitale, les mousses,… incroyable !
Si ça n’avait pas été le cas, il y aurait beaucoup plus de travail de masquage.Je fais un petit check sur l’état de la coque : là aussi, hors de question de peindre un casque détérioré, fendu, enfoncé, …bien évidement pour des raisons de sécurité.
Là c’est correct, avec un apprêt les quelques rayures superficielles seront traitées.Je poursuis par retirer tous les autocollants et éliminer les résidus de colle au white spirit.
Dans la réalisation d’une peinture, l’étape la plus cruciale et la plus essentielle est la préparation : c’est 90% du travail.
Nettoyer, dégraisser, poncer, apprêter, … tout ce travail en amont sera clé du succès.Je dégraisse la coque au produit vaisselle (ou au savon) et à l’eau, je rince bien.
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Ensuite il faut masquer tout ce qui n’est pas peint : l’intérieur du casque ainsi que les aérations.
J’utilise 2 types de scotch pour cela:
Du fine line tape : scotch fin de masquage (de 1.5mm à 9mm) pour faire tous les contours.
Du scotch papier de masquage pour combler les gros trous.
Pour les aérations, j’utilise le scotch papier que je glisse dans les trous.
Ensuite je coupe au ras de la coque avec un cutter de précision :
Détail du masquage aérations :
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Maintenant il y a un choix aussi à faire qui dépend de l’état de surface de la pièce :
Si c’est une pièce neuve, on peut passer directement une base mate (cf plus tard)Si, comme dans notre cas, la surface n’est pas impeccable il y a encore des choix à faire :
Pour une surface très abimée (je ne parle pas d’un casque car on refuserait le travail), avec des pocs, des petits trous, il faut mastiquer puis apprêter.
Pour une surface avec de petites rayures inférieures à 0.5mm d’épaisseur, un apprêt garnissant (à la bombe ou au pistolet) suffit à boucher toutes les imperfections.C’est ce que nous allons réaliser ici :
Je ponce donc mon casque au papier à l’eau , P320. Attention ne pas appuyer, juste le poids de la main. Et attention à ne surtout pas transpercer le vernis original du casque.Ensuite je nettoie ma coque poncée au P320 avec un dégraissant de carrosserie (anti-silicones, …).
Attention à ne pas laisser le dégraissant s’évaporer : après l’avoir passer, il faut essuyer immédiatement avec un chiffon microfibres pour enlever tout résidu du produit.Je passe mon apprêt garnissant (pour les petites pièces j’utilise des apprêts en bombe), couleur Gris moyen (il existe en général 3 nuances de gris, du blanc et du noir).
Pour passer un apprêt il faut procéder par couches espacées d’environ 5-10 minutes. La première couche doit être une couche d’accroche, légère. Pour les suivantes, il faut y aller plus franchement, l’objectif est de boucher les imperfections. Il convient donc d’insister sur ces zones. Attention toutes fois aux coulures !
Le nombre de couches est en général de trois, mais si cela ne suffit pas à boucher les imperfections, il faut ajouter des couches :
On appliquera les couches par phases de trois : 3 couches espacées de 5 à 10 minutes, 48h de séchage puis on reviens à le première étape de ce post : poncage au 320, …Le casque apreté, apret garnissant gris moyen :
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BASE MAT :
C’est maintenant qu’on doit avoir réfléchi à notre décoration car il y a des choix à faire :
Quel que soit la déco à réaliser, il nous faut un fond uni, d’une certaine couleur, parfaitement lisse et propre.Pour la couleur de ce fond, dans 90% des cas : c’est soit noir, soit blanc, soit gris.
Ce fond de couleur s’appelle une base mate (base mate à revernir).C’est tout simplement une peinture mate, qui doit être vernis par la suite (ou bien recouverte d’une autre peinture pour une déco par ex.)
Car elle est mate et est très fragile, en opposition aux peintures “brillant directe” qui sont l’opposé (peinture finale, solide sans vernis)Pour mon projet, le fond sera noir.
Après 48h de séchage, je ponce mon appret au papier à l’eau P400 ou P600, pour accentuer l’adhésion de la peinture je m’arrête au P400 mais je n’appuie pas.
Je dégraisse avec mon dégraissant, le support est prêt à recevoir ma base mate.
Si nous n’étions pas passés par l’étape de l’apprêt, nous aurions poncé le casque directement au P400 toujours à l’eau et dégraissé.La pose de la peinture se fait par couches successives fines, espacées de 5-10min de séchage.
Le nombre de couche dépends du pouvoir couvrant de la base mat, en général on passe de 3 à 5 couches selon les besoins.
Attention si le fond n’est pas parfaitement lisse, inutile de vous dire que la peinture va bouger ces imperfections, c’est de l’utopie tellement les pigments des bases mat sont fins.
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Petite parenthèse sur les peintures : il y a deux mondes : les peintures solvantées et les peintures non solvantées à l’eau.
Les peintures solvantées sont plus fluides, plus couvrantes, plus dures que leurs consœurs. En revanche, elles contiennent d’importantes quantités de COV (environ 40%), comprendre Composés Organique Volatile. Elles ont aussi l’inconvénient de devoir etre reponcées si on n’applique pas la couches de peinture suivante dans la demi-heure suivant leur application (C’est un gros inconvénient quand on réalise une déco à l’aérographe qui dure plusieurs jours ou semaine, il faut poncer à chaque fois au risque de détériorer la couleur).
De part ce fait elles puent, elles sont nocives et il est indispensable de porter un masque quel que soit leur utilisations.Les peintures à l’eau contiennent de très faible quantité de COV voire pas du tout (< 1%) mais elles sont plus techniques à utiliser (dilution, pression du pistolet, …) et ont tendance à boucher les aérographes. Mais elle on l’énorme avantage de ne rien sentir et d’être peu nocive même si je recommande quand même de porter un masque lors de leur utilisation. On peut aussi les recouvrir sans ponçages, sans limite de temps.
Pour ma part j’utilise ces dernières, quand on est pas un professionnel, impossible d’embaumer toute la maison avec des solvants !!!
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Ce n’est pas le sujet du post mais voici les étapes de la déco :
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A ouai, quand même…
C’est pas du tout mon style, mais sacré boulot !
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Très joli, je préfère le sobre mais le travail est top!
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tout pareil, pas fan du style mais talent indéniable !!!
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VERNIS :
Une fois la peinture achevée, il faut la vernir pour la protéger des éléments extérieurs et la mettre en valeur.
Dans l’idéale, pour les peintures solvantées, il faut vernir dans les 30 minutes après la peinture.
Pour les peintures acryliques, dans les 72h.
Cela garantie une accroche optimale du vernis sur la peinture.Dans certains cas, cela n’est pas possible (une grosse déco qui prend une semaine à être réalisée).
Pour ces situations, il faut recouvrir notre peinture d’une base transparente solvantée ou acrylique qu’on laissera aussi sécher (La base transparente est tout simplement la résine de base utilisée dans votre peinture mais sans les pigments de couleur).
Cette base transparente va venir fixer votre travail et, surtout pourra être poncée sans porter atteinte à la déco !
C’est ce ponçage qui va permettre une meilleure accroche du vernis.
Pour les peintures solvantées, plus dures, ont peux poncer au papier à l’eau P800 ou bien avec une fibre abrasive type scotch brite (“grain” moyen), à sec.
Pour les peintures acryliques, plus tendres, il faut utiliser une fibre abrasive à sec “grain” moyen.Une fois notre support prêt, on peut vernir :
J’utilise des vernis pour l’automobile, 2 composants : vernis + durcisseur (certains vernis ont aussi du diluant en plus)
En général les vernis solvantés s’appliquent en deux couches espacées de 5 à 10min : une couche fine pour améliorer l’accroche puis une couche pleine mouillée.Durcisseurs : Lent, Moyen, Rapide
Un durcisseur Lent s’utilisera en été au delà de 30°C, il ralentira le durcissement du vernis se qui permettra de la laisser se tendre et se lisser. Attention aux coulures avec les durcisseurs
Lents, comme le vernis “fige” moins vite, il va avoir tendance à couler. En revanche l’effet peau d’orange sera limité.Un durcisseur Moyen est le standard, il s’utilise entre 15°C et 30°C.
Un durcisseur Rapide s’utilise soit pour des basses températures, 5°C - 15°C soit sur des petites pièces (casques, réservoirs de moto, garde boues, …) soit sur de petites retouches.
Attention il est à proscrire sur les grandes surfaces planes nécessitant un vernis qui se tend parfaitement. Un durcisseur rapide peut tout à fait s’utiliser en été pour des températures <
25°mais sur de petites pièces. Très peu de problème de coulures avec un durcisseur rapide mais attention à l’effet peau d’orange.L’application :
Le pistolet doit être à 15/20 cm du support.
Il faut aussi régler la pression (recommandations du constructeur), le débit de vernis et la forme du jet (s’entrainer avant de vernir pour la première fois) avec les boutons sur le pistolet.
Il faut commencer par un bord avec un mouvement régulier horizontal.
Ensuite on revient dans le sens inverse en recouvrant de moitié en hauteur le premier passage.Il y a principalement 2 erreurs difficiles à maitriser et qui crées les défauts associés :
La peau d’orange : le vernis prends une texture de peau d’orange cela indique qu’il n’y a pas assez de vernis et que ce dernier ne peux pas se tendre correctement
Les coulures : C’est l’inverse il y a trop de vernis et il coule car il n’a pas eu le temps de durcir. Si vous constatez une coulure, surtout ne tenter rien, le mal est fait et toute intervention sur le vernis frais ne fera qu’aggraver la situation, croyez-en mon expérience !!Si vous voyez des poussières a quelques endroits, là aussi, ne faites rien, vous aggraverez la situation, ce défaut sera rattrapé à l’étape suivante: le polis-lustré.
Petite astuce pour le masquage des zones frontières entre des parties vernies et non-vernis :
Si vous avez du masquage entre une zone vernis et non vernis, vous allez forcément vernir le papier de masquage par débordement.
Une fois le vernis sec, le retrait du scotch de masquage est galère car il est pris dans le vernis.
Si vous tirez sur le scotch, le vernis pris dessus va arracher le vernis sur la peinture adjacente.
La solution, dans cette situation, est de couper au cutter la limite entre votre vernis et le scotch.Mais il y a un meilleur moyen de palier à ce problème, plus délicat mais très efficace :
Pour masquer la frontière entre une zone non vernis et une zone vernis, il faut utiliser 2 scotchs de masquage :
-Du scotch de masquage papier standard
-Du ruban de masquage fin (entre 1 et 6mm en général) (fine line tape)
Pour masquer la frontière, placer en premier le scotch papier mais en laissant un espace entre la zone vernis et celle à masquer.
La largeur de cet espace doit être inférieur à la largeur du ruban fin que vous avez choisis (par ex laisser environ 3mm si vous utiliser du ruban de 5 - 6mm)
Et en second, venir combler cet espace avec le fine line tape, en recouvrant le scotch papier. Il faut laisser de petites languettes aux extrémités du ruban.L’idée est de retirer le fine line tape (grâce aux languettes) immédiatement après avoir vernis. Attention c’est très délicat, si on touche le vernis avec les doigts, une pince à épiler ou avec le fine line tape, il y aura une déformation du vernis qui restera donc prudence.
En revanche, si tout se passe bien, la finition sera parfaite et le travail de démasquage grandement facilité. -
POLIS LUSTRE :
Le polis-lustré est l’étape ultime pour une fission parfaite du travail.
Si on est satisfait du vernis, on peut tout a fait ignorer cette étape, mais personnellement c’est inimaginable pour plusieurs raisons :-Regardez le vernis de votre voiture en faisant jouer une lumière rasante sur la carrosserie :
Vous-vous apercevrez que celui-ci n’est pas uniforme et qu’il y a comme des petites vaguelettes.
Naturellement, les vernis ne tendent pas parfaitement, c’est une des raisons su polis-lustré.-Ensuite, malgré tout le soin apporté, il y aura toujours des petits grains de poussière que seront venu se coller dans le vernis. A moins de bénéficier d’une cabine de peinture.
-Rattrapage des coulures : c’est au moment du polis lustré qu’on peut rattraper les coulures
Pour ce poste on va considérer seulement les 2 premiers points évoqués ci-dessus, pour les coulures, je ferais un autre post.
Le polis-lustré consiste comme son nom l’indique à polir puis à lustrer.
Ces 2 étapes sont en fait la même opération mais réalisées avec des produits et des méthodes différentes :
Il s’agit de “poncer” le vernis avec des matériaux de plus en plus fin dans le but de terminer de le tendre et de lui donner un aspect miroir.LE POLISSAGE:
Pour toutes les phases du polissage, utiliser de préférence des cales à poncer, et non pas directement les doigts.
-Commencer par un ponçage léger, sans appuyer (le poids de la main), au papier P1200 à l’eau avec une cale adaptée (plate, incurvée, souple, rigide, …) à la pièce.
Avec cette première passe, c’est là les 2 premiers points évoqués ci-dessus (des vernis qui ne sont pas parfaits) prennent tout leurs sens :
En faisant jouer la lumière sur la surface, on voit très bien qu’il y a des endroits mat (ceux qui ont été poncés) et d’autres brillants (des micros creux non poncés).
La surface est comme mouchetée d’endroits mats et d’autres brillant : on retrouve notre aspect peau d’orange mais à très faible échelle. De plus, tous les grains de poussières seront aplanis et disparaitront.Continuer de poncer au P1200 à l’eau jusqu’à ce que toute la surface soit lisse et mat, il ne doit plus rester de traces du vernis brillant ni d’aspérités. Attention a ne surtout pas transpercer le vernis, sinon c’est la catastrophe : il faudra re-vernir par dessus.
-Ensuite faire de même avec du papier P2000 à l’eau. Faire deux passages.
Attention à partir de P2000, les papiers s’usent vite, il faut renouveler régulièrement.-Continuer avec du papier P3000, à l’eau, cette fois ci un seul passage doit suffire.
-Terminer au P5000, idem.
Plus on diminue le grain des papiers, plus l’étape est rapide.
Le polissage est terminé.LE LUSTRAGE:
Le lustrage se réalise avec une lustreuse, des mousses alvéolées et des polish de grade différents.
Selon les marques, il se fait en deux ou trois étapes.
J’ai un système en trois étapes, je vais donc décrire celui-ci :-1 polir la pièce avec la lustreuse, réglée sur vitesse lente, avec une mousse plate (non alvéolée) et dure.
Utiliser un polish abrasif. Appliquer une légère pression sur la polisseuse et procéder par petites surfaces avec un mouvement de rotation.-2 polir la pièce avec la lustreuse, réglée sur vitesse moyenne, avec une mousse alvéolée et de dureté moyenne.
Utiliser un polish fin. Appliquer une très légère pression sur la polisseuse et procéder par petites surfaces avec un mouvement de rotation.-3 polir la pièce avec la lustreuse, réglée sur vitesse rapide, avec une mousse alvéolée et souple.
Utiliser un polish ultra fin de finission. Ne pas appuyer sur la polisseuse et procéder par petites surfaces avec un mouvement de rotation.La surface doit toujours être “mouillée” par les polish, pas de surface sèche.
Essuyer avec un chiffon micro fibre entre chaque étape et à la fin.Normalement votre peinture sera éclatante.